du foot a l'opera

Publié le par FEMILLE

Son père est boxeur, sa mère capitaine de l’équipe de basket. Le jeune Franck, lui, en pince pour le football et devient, en 1974, “premier buteur de la Côte d’Azur” dans la catégorie “minimes” à l’Olympique Gymnaste Club de Nice. L’opéra est bien loin. Il n’y a jamais mis les pieds même si son père chante en amateur comme bon nombre d’Italiens, et “s’il y avait toujours de la musique à la maison”, se souvient-il. Il devient pompier, mais poursuit ses études et, pour les payer, décide de se faire engager comme figurant à l’Opéra de Nice. C’est le choc : Franck découvre l’opéra et s’exerce à imiter en coulisses les chanteurs de passage. On repère sa voix de baryton et on lui conseille, plutôt que de perdre son temps sur les terrains de football ou dans des figurations à la petite semaine, de s’inscrire au conservatoire. Il hésite puis franchit le pas. Il apprend l’art du chant avec quelques-unes des pointures de l’époque : Albert Lance, un ténor australien, qui fut le partenaire de Callas, et Jean Giraudeau, un des plus grands mozartiens français. Franck remporte bientôt le Grand Prix de chant de Paris et le Grand Prix du Concours international de Marseille. Son talent inné et ses aptitudes à la comédie le font très vite remarquer comme un des vrais chanteurs modernes de sa génération : l’Opéra de Paris l’engage, les grandes scènes italiennes aussi. Du Japon aux États-Unis (où il reçoit à Washington les félicitations personnelles de l’ex-président George W. Bush), le monde entier se l’arrache. Il enregistre des disques, noircit son agenda jusqu’en 2012 et enchaîne les rôles avec une bonne humeur, un abattage et un charisme impressionnants. On le sollicite pour le cinéma et pour la télévision.

article de femme.com
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